Révolution égyptienne: entre la rue et l’armée

Alexandrie, 2 juillet 2013
Alexandrie, 2 juillet 2013

Par Jérôme Roos

Morsi tremble [l’article a été écrit le 2 juillet]. Deux jours après que des millions d’Egyptiens sont descendus une fois de plus dans les rues afin d’exiger la chute du régime, les Frères musulmans apparaissent plus faibles et plus isolés que jamais. La campagne populaire Tamarod [«rébellion»], qui avait donné le coup d’envoi des protestations de masse, a donné, lundi 1er juillet, 24 heures à Morsi pour se retirer et a menacé d’entamer une vague illimitée de désobéissance civile s’il ne s’exécutait pas. L’armée a rapidement joint sa voix en adressant au gouvernement un ultimatum à peine voilé de 48 heures pour que ce dernier «mette en œuvre les revendications populaires».

Au moins six ministres ont depuis lors quitté le navire et des rumeurs qui se répandaient plus tôt ce mardi [2 juillet] disaient que l’ensemble du cabinet avait démissionné. Afin d’ajouter encore à la pression exercée sur Morsi, le commandement de l’armée a diffusé des prises de vue spectaculaires illustrant les mobilisations de masse de dimanche dernier [30 juin] à vue d’oiseau depuis les hélicoptères militaires qui tournaient au-dessus du Caire tout en arborant des drapeaux de l’armée et de l’Egypte, accompagnées de musique pompeuse, de slogans patriotiques et de slogans sans fin de «Dégage! Dégage! Dégage!» destinés au président et aux Frères musulmans. 

Des officiels du gouvernement, des dirigeants de l’opposition et le commandement militaire s’empressèrent tous, mardi matin, de nier que les déclarations et actions de l’armée constituaient les prémices d’un coup militaire – cela bien que l’un des conseillers de Morsi ait déraillé plus tôt dans la journée et affirmé que le Cabinet de la présidence considérait l’ultimatum de l’armée comme tel. Les animateurs de Tamarod ainsi que les dirigeants de l’opposition ont cependant accueilli sans ambiguïté la prise de position  de l’armée dans l’espoir que son commandement laïc se joindrait à eux et pousserait «gentillement» les islamistes hors du pouvoir. 

Nombreux sont ceux qui, dans les rues, semblent soutenir fortement une intervention de l’armée. A chaque fois qu’un hélicoptère militaire volait au-dessus de Tahrir les gens l’accueillaient par de bruyantes acclamations, scandant le slogan «le peuple et l’armée forme une seule main». Le noyau des activistes qui ont lutté sans fin pour défendre leur révolution au cours des deux années et demie passées se souvient pourtant des mensonges et des brutalités de la junte militaire qu’ils ont eux-mêmes contribué à expulser du pouvoir et qui continuent à appeler à une libération complète: «Ni Moubarak, ni l’armée, ni Morsi!»

Des éléments réactionnaires issus du régime de Moubarak mettent, au même moment, en scène leur retour. Pour commencer, malgré la nomination par Morsi d’Al-Sissi en tant que commandant en chef [en août 2012], le gratin de l’armée est toujours largement composé de personnes nommées au cours du règne de Moubarak et qui continuent à disposer, dans la coulisse, d’un pouvoir énorme en particulier au travers de leur grand empire économique. En plus, l’appareil de sécurité – qui comprend la police –, qui n’a pas été réformé depuis Moubarak et qui méprise les islamistes, est toujours en place. Il a refusé d’empêcher les locaux et bureaux de ces derniers d’être pillés par les manifestant·e·s. Ce sont pourtant les mêmes policiers qui ont tué, torturé et estropié les manifestant·e·s, y compris les plus pacifistes, au cours du premier soulèvement de 2011 [entre le 25 janvier et le 11 février; par la suite l’armée interviendra à de nombreuses reprises contre les manifestant·e·s].

Cette cacophonie devient encore plus compliquée par les deux principales ressources sur lesquelles Morsi peut s’appuyer: tout d’abord la base des Frères musulmans elle-même, qui continue de se mobiliser en défense de son président et qui ne se laissera pas éjecter sans combat; la seconde est constituée par l’administration Obama qui vient juste d’apporter sa garantie au processus «démocratique» [soit la défense, pour reprendre les termes des médias anglophones, du «président légitimement et démocratiquement élu» – sur le caractère antidémocratique des institutions parlementaires, de la présidence et de la participation au processus électoral (qui fut boycotté par différentes forces d’opposition), voir différents articles sur ce site sous la rubrique «Egypte»], sans aucun doute afin de préserver son objectif global de maintenir la stabilité régionale ainsi que de défendre les intérêts d’Israël. Morsi espère que l’armée n’entrera pas en action sans un accord exprès de la part des Etats-Unis, sur le soutien desquels il peut toujours compter. La question est: pour combien de temps encore?

Le clash des coalitions

La principale leçon que l’on peut retirer de cet épisode historique est que les révolutions ne sont jamais des événements bien séparés entreprises par un sujet révolutionnaire aisément identifiable mais qu’elles sont au contraire des processus complexes de luttes sociales par nature chaotiques dans lesquelles se trouvent aux prises différentes factions des élites pour le pouvoir et la légitimité et dans lesquelles la multitude révolutionnaire se trouve souvent emportée entre elles, s’alliant tantôt avec l’une de ces factions, tantôt avec une autre. Les révolutions sont presque toujours conduites par des coalitions complexes qui peuvent elles-mêmes changer de façon extraordinaire au cours du temps, en partie sur la base de différences idéologiques, mais principalement en raison d’intérêts économiques opposés. La révolution égyptienne n’est à cet égard pas différente.

Cette situation par nature chaotique est pour certains une raison d’inviter avec force à la retenue. Les derniers éditoriaux du quotidien britannique The Guardian sont à cet égard particulièrement réactionnaires. Le journal affirme, tout d’abord, que la révolution est «au bord de l’autodestruction» [éditorial du samedi 29 juin 2013] en raison des luttes intestines; avant de pousser les protestataires à exercer la «sagesse de la rue» [éditorial du dimanche 30 juin] et de plier bagage afin de se centrer pour commencer sur une réforme économique sérieuse puis, ensuite seulement, aux promesses de justice sociale et de démocratie réelle portées par la révolution. Ian Black, éditeur de la rubrique Moyen-Orient du quotidien, écrit maintenant [lundi 1er juillet] que «pour tous les sacrifices, le drame et les aspirations ronflantes [high-flown] de la révolution égyptienne, l’armée reste l’arbitre ultime du pouvoir» [jeudi 4 juillet, ce même éditeur écrit que «les révolutionnaires devraient tenir compte des leçons de la guerre civile sanglante d’Algérie» qui a débuté en 1991].

De tels commentaires médiatiques ne sont pas seulement marqués par des craintes réformistes mais ils sont aussi désespérément simplistes dans leurs analyses des forces sociales existantes ainsi que des luttes de pouvoir complexes qui se mènent entre elles. S’il y a clairement une part de vrai dans les affirmations selon lesquelles l’armée reste l’arbitre ultime entre les forces en Egypte, il est aussi indispensable d’observer que l’armée est loin d’être omnipotente. Elle sait parfaitement qu’elle ne peut gouverner par elle-même. Elle est donc destinée à rejoindre l’une ou l’autre coalition. Le pouvoir de l’armée demeure, en dernière instance, complètement dépendant de trois sources cruciales:

De l’aide militaire annuelle de 1,3 milliard des Etats-Unis (et, par conséquent, d’une approbation continue de ses actions par les Etats-Unis, laquelle dépend de l’engagement de l’armée aux accords de paix de Camp David [lieu de négociations secrètes qui se sont tenues en 1978 entre le président égyptien Sadate et le président israélien Begin; les discussions aboutirent, en 1979, à un traité de paix entre les deux pays]);

Sa «position privilégiée» découle de l’empire économique qu’elle a constitué au cours des décennies, lequel est profondément intégré au complexe industrialo-militaire américain dont les craintes de troubles sociaux permanents animent les craintes des investisseurs qui nuisent de façon significativement cet empire;

la légitimité populaire qui ne peut être assurée qu’avec l’existence d’un sentiment de calme dans les rues. [Le débat sur la légitimité oppose la charia – normes doctrinales, sociales, culturelles, et relationnelles des Frères musulmans – à la légitimité démocratique et populaire.]

Ces trois sources cruciales de pouvoir se heurtent clairement les unes aux autres. Le besoin de légitimité populaire de l’armée s’affronte en permanence à l’option de soumission des élites aux intérêts américains et israéliens aussi bien qu’à l’énorme richesse que la direction militaire a acquise au cours des dernières décennies. C’est la raison pour laquelle l’armée a un besoin constant de répandre une aura de patriotisme qui affirme l’alignement du commandement militaire sur les désirs du peuple et les objectifs de la révolution et cela même si ceux-ci sont de différentes manières en opposition directe avec la domination sociale qu’exerce l’armée ainsi que son rôle «autonome», sans qu’elle n’ait à rendre de comptes, au sein de l’appareil d’Etat.

Le pouvoir de la rue

Une chose est d’affirmer que l’armée est l’arbitre en dernière instance du pouvoir. C’en est une autre que de reconnaître que la rue est devenue un pouvoir en elle-même au sein de la constellation politique présente en Egypte. Il est aisé (et commode) d’oublier que le règne du Conseil suprême des forces armées (CSFA) – qui a duré une année et demie à la suite du renversement de Moubarak – a été lui-même troublé par une rébellion sociale portant sur les pratiques brutales de répression et de torture de l’armée, son influence illégitime sur les institutions de l’Etat ainsi que sur ses privilèges considérables en terme de pouvoir et de richesse économique. Le CSFA s’est rendu compte que son pouvoir sapait la base de sa légitimité populaire ce qui conduisait, en retour, à une menace portée sur ses intérêts économiques [les sommets de l’armée, en activité ou ayant le statut de retraité, constituent l’acteur le plus important, en termes de structure collective, de l’économie capitaliste marchande de l’Egypte]. Afin de conserver sa position dominante dans la société, il appela, par conséquent, à des élections sachant pertinemment que les Frères musulmans les gagneraient et que le commandement militaire devrait former une inconfortable coalition conjuguant la position laïque privilégiée économique et politique de l’armée avec l’hégémonie culturelle de l’islamisme.

L’approfondissement de la crise économie signifia toutefois que même à dose massive la rhétorique islamiste ne pouvait assurer une hégémonie stable. La situation monétaire et fiscale de l’Etat se détériora rapidement dans le sillage du soulèvement de 2011, avec des réserves de la Banque centrale qui s’asséchaient, des taux d’intérêt de la dette souveraine montant en spirale et des pénuries de devises étrangères nourrissant la dépréciation monétaire et la hausse des prix de produits d’importation cruciaux tels que la nourriture et le carburant. Les derniers mois ont été le témoin d’importantes limitations de carburant, qui frappèrent le plus de façon évidente les plus pauvres. Cela conduisit y compris des Egyptiens religieux, qui soutenaient initialement les Frères musulmans, à tourner le dos à Morsi et à rejoindre la campagne Tamarod-rébellion qui donna le coup d’envoi au deuxième soulèvement. L’armée se trouva une fois encore dans une situation dans laquelle la légitimité sur laquelle sa position privilégiée reposait était sapée par l’implosion des Frères musulmans. Elle devait simplement tourner chemise.

Ce à quoi nous assistons n’est donc pas tant un coup militaire qu’une réorganisation intérieure entre les différentes factions de l’élite. Alors que la Confrérie espérait créer une classe dominante dominée par les musulmans à la manière du néolibéralisme islamique d’Erdogan [de l’AKP, Parti pour la justice et le développement] en Turquie, la direction de l’armée souhaite toujours préserver les privilèges qu’elle a obtenus au cours de trois dictatures successives: celles de Nasser [1956/58-1970], de Sadate [1970-1981] et de Moubarak [1981-2011]. Dans ce jeu de coalitions s’affrontant en permanence et changeant sans cesse, un gouvernement dominé par les militaires est peu probable. Les militaires sont conscients que ni la rue, ni les Etats-Unis ne les laisseront gouverner seuls. Afin de préserver sa position privilégiée, elle va probablement tenter d’entrer dans une coalition avec son allié idéologique logique: l’opposition laïque, qui sera probablement dirigée par Mohamed el-Baradei. L’opposition elle-même, toutefois, reste pauvrement organisée et profondément divisée. Il est par conséquent peu probable qu’une nouvelle série d’élections ou même un gouvernement technocratique de transition fera beaucoup plus pour stabiliser un Etat égyptien frappé par la crise.

En dernière instance, cette crise ne pourra être surmontée avec succès tant que l’Etat néolibéral autoritaire, qui a été développé par Moubarak en collaboration avec le capital international, le FMI et les gouvernements américains successifs, ne sera pas complètement démantelé. Quels que soit la complexité et le nombre d’obstacles sur le parcours de ce processus, le moteur qui sous-tend cette révolution est désormais parfaitement identifiable: sans le pouvoir de la rue l’Egypte continuera à être gouvernée par des fous autoritaires, qu’ils se nomment Moubarak, Morsi ou une quelconque figure de l’armée. Si l’Etat et les élites qui le contrôlent sont contraintes à bouger, elles ne le font pas en volontairement mais parce qu’elles y sont contraintes par des forces populaires qui se rebellent. Ainsi que les Comrades from Cairo viennent juste de l’écrire dans une lettre ouverte publiée par ROAR [voir la traduction ci-dessous], ce que l’Egypte à maintenant besoin n’est pas la chute d’un autre président ou du régime, mais c’est le renversement du système en tant que tel. Seule la lutte continue et courageuse de la lutte peut amener cette révolution à une heureuse conclusion. (Traduction A l’Encontre)

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* Article publié le 2 juillet 2013 sur roarmag.org, repris le lendemain sur Znet. Cet article, non seulement à cause de la date à laquelle il a été publié mais du manque de présence dans la réalité vivante égyptienne, dont les mutations sont extrêmement rapides dans de telles périodes, met trop entre parenthèses des initiatives populaires diverses, des changements intervenus dans la conscience de couches de la population (avec l’instabilité que cela comporte étant donné leur nouveauté) et des réorganisations socio-spatiales sur lesquels Jacques Chastaing insiste, à juste titre, dans ses articles publiés sur notre site.

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De Taksim et de Rio à Tahrir, l’odeur
des gaz lacrymogènes

«Lettre ouverte du collectif activiste égyptien «Camarades du Caire»

A vous aux côtes desquels nous nous battons.

Le 30 juin marquera pour nous une nouvelle étape de la rébellion, en nous appuyant sur ce qui a commencé les 25 et 28 janvier 2011. Cette fois, nous nous rebellons contre le règne des Frères musulmans qui n’a apporté que davantage des mêmes formes d’exploitation économique, de violence policière, de torture et d’assassinats.

Les références à l’arrivée de la «démocratie» n’ont aucune pertinence quand il n’y a aucune possibilité de vivre une vie décente par l’absence de tout signe de dignité et des moyens d’une existence convenable. Les revendications de légitimité obtenue à travers un processus électoral veulent faire oublier la réalité qu’en Egypte notre combat continue parce que nous sommes confrontés à la perpétuation d’un régime oppressif qui a changé de visage mais conserve la même logique de répression, d’austérité et de brutalité policière. Les autorités maintiennent la même absence de toute responsabilité envers le public, et les positions de pouvoir se traduisent par des opportunités pour augmenter le pouvoir et la richesse personnelle de ses membres.

Le 30 juin renouvelle le cri de la Révolution: «Le peuple veut la chute du système». Nous recherchons un avenir qui ne soit régi ni par l’autoritarisme mesquin et le capitalisme de copinage de la Confrérie, ni par un appareil militaire qui garde la mainmise sur la vie politique et économique, ni par un retour aux vieilles structures de l’ère Moubarak. Même si les rangs des manifestants qui prendront les rues le 30 juin ne sont pas unis autour de cet appel, il doit être le nôtre – il doit être notre position parce que nous n’accepterons pas un retour aux périodes sanglantes du passé.

Bien que nos réseaux soient encore faibles, nous tirons nos espoirs et notre inspiration des soulèvements récents, en particulier ceux qui ont surgi à travers la Turquie et le Brésil. Chacun d’eux est né de réalités politiques et économiques distinctes, mais nous avons tous été gouvernés par des cercles restreints dont le désir a surtout perpétué une absence de vision de tout ce qui pourrait être bon pour le peuple. Nous sommes inspirés par l’organisation horizontale du mouvement pour la gratuité des transports publics fondé en Bahia, au Brésil en 2003 et par les assemblées publiques qui se sont propagées dans toute la Turquie.

En Egypte, les Frères musulmans n’ont fait qu’ajouter un vernis religieux sur le processus, alors que la logique d’un néo-libéralisme localisé écrase le peuple. En Turquie, une stratégie de croissance agressive du secteur privé, se traduit également par un régime autoritaire, la même logique de brutalité policière comme l’arme principale pour réprimer l’opposition et toute tentative d’envisager des solutions alternatives. Au Brésil, un gouvernement enraciné dans une légitimité révolutionnaire a prouvé que son passé n’est qu’un masque dont il se pare alors qu’il s’associe avec le même ordre capitaliste dans l’exploitation des gens et, pareillement, de la nature.

Ces luttes récentes partagent le combat des batailles constantes beaucoup plus anciennes menées par les Kurdes et les peuples indigènes d’Amérique latine. Pendant des décennies, les gouvernements turc et brésilien ont essayé en vain d’anéantir la lutte de ces mouvements pour la vie. Leur résistance à la répression de l’Etat a été le précurseur de la nouvelle vague de protestations qui se sont propagées à travers la Turquie et le Brésil. Nous voyons une urgence à reconnaître la profondeur de chacune de ces luttes et nous recherchons des formes de rébellion à propager dans de nouveaux espaces, quartiers et communautés.

Nos luttes partagent le potentiel de s’opposer au régime global des Etats-nations. En temps de crise comme dans les périodes de prospérité, l’État – en Egypte sous le règne de Moubarak, de la junte militaire ou des Frères musulmans – continue de nous déposséder et de nous priver de nos droits afin de préserver et d’accroître la richesse et les privilèges de ceux qui sont au pouvoir.

Aucun d’entre nous ne se bat isolément. Nous sommes confrontés à des ennemis communs au Bahreïn, au Brésil et en Bosnie, au Chili, en Palestine, en Syrie, en Turquie, au Kurdistan, en Tunisie, au Soudan, au Sahara occidental et en Egypte. Et la liste est longue. Partout ils nous traitent de voyous, de vandales, de pilleurs et de terroristes. Nous combattons plus que l’exploitation économique, la violence implacable de la police ou un système judiciaire illégitime. Ce n’est pas pour des droits ou une citoyenneté réformée que nous nous battons.

Nous nous opposons à l’État-nation comme outil centralisé de la répression, qui permet à une élite locale de nous sucer la vie et aux puissances mondiales de maintenir leur domination sur nos vies quotidiennes. Les deux travaillent à l’unisson avec des balles et des émissions de TV et tout le reste. Nous ne préconisons pas d’unifier ou de créer des équivalences entre nos diverses batailles, mais c’est la même structure d’autorité et de pouvoir que nous devons combattre, démanteler et faire tomber. Ensemble, notre lutte est plus forte.

Nous voulons la chute du Système.

Camarades du Caire»

(Traduction A l’Encontre)

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