France. Calais: les dispositifs de haute sécurité, moins médiatisés

A Grande Synthe, dans le Nord, les tentes dans la boue: «Un camp pire que la jungle de Calais» qui est à une quarantaine de kilomètres de là. Un camp «officiel» (Crédit photo. Gael Joly- Radio France - 5 janvier 2016) Une livre nécessaire à lire, pour que les camps de réfugié·e·s, sur toute la planète, cessent d'être des trous noirs surmédiatisés: «Un monde de camps», La Découverte, 2014, sous la direction de Michel Agier.
A Grande Synthe, dans le Nord, les tentes dans la boue:
«Un camp pire que la jungle de Calais» qui est à une quarantaine de kilomètres de là. Un camp «officiel» (Crédit photo. Gael Joly- Radio France – 5 janvier 2016)
Une livre nécessaire à lire, pour que les camps de réfugié·e·s,
sur toute la planète, cessent d’être des trous noirs surmédiatisés: «Un monde de camps», La Découverte, 2014, sous la direction
de Michel Agier.

Pat Théo Gueroux
et Myr Muratet

Le samedi 12 mars 2016, à Calais, 14 militants d’extrême droit ont été interpellés par la police. Ils font partie de «Génération identitaire». Ils manifestaient pour exiger l’expulsion des migrants. Cette manifestation était «non déclarée». La partie sud de ladite «Jungle» a été aux deux tiers démantelée, suite à l’arrêté de la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, entrée en fonction en février 2015, qui revendique ses origines italiennes et qui fut membre du bureau du cabinet du préfet des Hautes-Alpes, Claude Guéant. Quelque 250 migrants ont accepté de partir vers «des centres de répit» ailleurs en France et quelque 320 se sont installés dans un «village de containers» ou sont allés se réinstaller dans la partie nord de la «Jungle».

En deux semaines, plus de 300 abris ont été démontés par les forces «de l’ordre». Les destructions progressent sous forte escorte policière. Des bénévoles aident les «migrants» (demandeurs d’asile, réfugiés, etc.) à déplacer leurs cabanes en direction de la partie nord de la «Jungle».

Le sous-préfet, Vincent Berton, déclare qu’il ne s’oppose pas à l’aide par les bénévoles car la priorité est de nettoyer la partie sud de la «Jungle» et à terme de «dégager l’ensemble».

Des bénévoles ont construit depuis un certain temps une école, mais elle se trouve isolée et, selon les dires de ses enseignants, la police en bloque l’accès. En outre, pour les enfants la situation est délicate, car ils se trouvent maintenant à quelque 2 km de cette école. Et les parents craignent de les laisser s’y rendre, étant donné l’ambiance «sécuritaire» qui est imposée et la peur quotidienne dans laquelle les familles vivent depuis des mois.

Une Eglise et un abri de Médecins sans frontières ont survécu, cela en face du centre d’information où se trouvent les neuf Iraniens en grève de la faim et qui se sont cousu les lèvres, car ils n’avaient aucun droit à la parole.

Nous publions ci-dessous un reportage photographique mis en ligne par la revue d’architecture d’a le 24 février 2016. Ce reportage photo a été réalisé avant le démantèlement. Il est introduit de la sorte par Théo Gueroux: «A quelques heures  du démantèlement du camp de réfugiés situé au sud de Calais [le démantèlement a commencé le 29 février], les images des containers du nouveau campement au nord de la zone continuent d’occuper les médias et d’illustrer la situation critique à laquelle les migrants sont confrontés. Le photographe Myr Muratet revient de la «Jungle», ses images sur les bidonvilles avaient accompagné l’article écrit par Pascal Joffroy et publié dans le d’a 239. Il a passé ces derniers mois à photographier non pas l’intérieur des camps de Calais, mais tous les dispositifs de sécurité et de contrôle des environs qui ont été mis en oeuvre dans une troublante discrétion. Entre l’ingéniosité presque remarquable de ces derniers et la politique d’oppression dont ils témoignent, ces dispositifs ne sont pas sans rappeler la force et la violence dont l’architecture peut faire preuve.» (Rédaction A l’Encontre)

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Calais,
Déboisement et inondation des terrains aux abords des clôtures longeant les accès au terminal d’Eurotunnel à Coquelles. Dispositif conçu afin de mieux observer et empêcher l’intrusion de clandestins sur le site et faciliter l’intervention des forces de l’ordre.

Calais,
Déboisement et inondation des terrains aux abords des clôtures longeant les accès au terminal d’Eurotunnel à Coquelles. Dispositif conçu afin de mieux observer et empêcher l’intrusion de clandestins sur le site et faciliter l’intervention des forces de l’ordre. Ici l’ autoroute A16

Calais,
Creusement de douves, déboisement et inondation des terrains aux abords des clôtures longeant les accès au terminal d’Eurotunnel à Coquelles. Dispositif conçu afin de mieux observer et empêcher l’intrusion de clandestins sur le site et faciliter l’intervention des forces de l’ordre.

Calais,
Creusement de douves, déboisement et inondation des terrains aux abords des clôtures longeant les accès au terminal d’Eurotunnel à Coquelles. Dispositif conçu afin de mieux observer et empêcher l’intrusion de clandestins sur le site et faciliter l’intervention des forces de l’ordre.

Calais,
29 km de clôture de haute sécurité à petite mailles de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir entoure tout les lieux d’accès au terminal d’Eurotunnel.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : double clôture, l’une de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir et l’autre de 3m incliné sur sa hauteur, longe tous les accès au terminal d’Eurotunnel.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : double clôture, l’une de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir et l’autre de 3m incliné sur sa hauteur, longe tous les accès au terminal d’Eurotunnel.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : double clôture, l’une de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir et l’autre de 3m incliné sur sa hauteur, longe tous les accès au terminal d’Eurotunnel.

Calais,
Creusement de douves, déboisement et inondation des terrains aux abords des clôtures longeant les accès au terminal d’Eurotunnel à Coquelles. Dispositif conçu afin de mieux observer et empêcher l’intrusion de clandestins sur le site et faciliter l’intervention des forces de l’ordre.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : double clôture, l’une de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir et l’autre de 3m incliné sur sa hauteur, longe tous les accès au au port et au terminal d’Eurotunnel.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : double clôture, l’une de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir et l’autre de 3m incliné sur sa hauteur, longe tous les accès au au port et au terminal d’Eurotunnel.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : double clôture, l’une de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir et l’autre de 3m incliné sur sa hauteur, longe tous les accès au au port et au terminal d’Eurotunnel.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : double clôture, l’une de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir et l’autre de 3m incliné sur sa hauteur, clôt tous les accès au au port et au terminal d’Eurotunnel. Ici rond point accédant à la N216.

Calais,
Financé par l’état, un centre fermé pour migrants implanté dans «la jungle». Il comprend 125 containers de 12 lits chacun pour 28m2 sans eau mais avec électricité. Le centre est clôturé et sous vidéo-surveillance son accès est contrôlé par lecteur biométrique de la main.

Calais,
Financé par l’état, un centre fermé pour migrants implanté dans la jungle. Il comprend 125 containers de 12 lits chacun pour 28m2 sans eau mais avec électricité. Le centre est clôturé et sous vidéo-surveillance son accès est contrôlé par lecteur biométrique de la main.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : double clôture, l’une de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir et l’autre de 3m incliné sur sa hauteur, clôt tous les accès au au port et au terminal d’Eurotunnel. Ici le long de la N216 qui longe le camp de réfugiés « la jungle» vers l’accès au port.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : double clôture, l’une de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir et l’autre de 3m incliné sur sa hauteur, clôt tous les accès au au port et au terminal d’Eurotunnel. Déboisements, inondations et douves aux abords des clôtures. Ici vue de la N216 qui longe le camp de réfugiés « la jungle» vers l’accès au port.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : une clôture de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir clôt tous les accès au au port et au terminal d’Eurotunnel. Ici sur la plage au nord de la ville vers l’accès au port.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : une clôture de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir clôt tous les accès au au port et au terminal d’Eurotunnel. Ici sur la plage au nord de la ville vers l’accès au port une camionnette de CRS surveille la plage par marée basse.

Calais,
29 km d’un dispositif de haute sécurité : une clôture de 4m de haut surmontée de fil barbelé concertina arborant des lames de rasoir clôt tous les accès au au port et au terminal d’Eurotunnel. Ici sur la plage au nord de la ville vers l’accès au port.

Calais,
Dispositif de haute sécurité Coquelles, viaduc de l’autoroute A16 sur pilotis dans une zone inondée accédant à Eurotunnel.

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